Nos ancêtres vivant dans les Carpates avaient-ils donc bien raison de couvrir leur plaies avec de la soie d'araignée? Eh bien oui, l'idée est bien là, la soie d'araignée détient des propriétés tellement intéressantes et surtout nécessaires pour le pansage efficace de nos plaies superficielles qu'il est étonnant que l'Homme ne s'en soit pas rendu compte.
Pourtant lors de notre rencontre avec Christine Rollard, chef des arachnides en France, nous apprenons que la soie de l'araignée Nephila a été cultivée auparavant, surtout au XVIIe et XVIIIe siècle. Produit à échelle industrielle, le fil doré de cette araignée intéressait les marchands de tissu. Malheureusement, des problèmes survinrent rapidement par rapport à la culture à cause de l'aspect solitaire et prédateur de l'araignée et la commercialisation de la soie s'arrêta là.
Tout de même, la soie d'araignée a des propriétés physiques bien plus remarquables que seule sa couleur qui la rendent profitable spécifiquement pour le fil de suture.
D'après Dr. Szczepan Baran, président de l'Institut de Véterinariat Bioscientifique, "le fil de suture idéal est le plus fin possible qui fournit une résistance à l'étirement élevée, la capacité de sécuriser la plaie pendant la phase de guérison et ensuite d'être absorbée rapidement. Il faut une stérilité, pliabilité, prévisibilité et le moins de réaction possible".
Il semble presque que Dr. Baran ait décrit toutes les propriétés de la soie d'araignée sans le savoir :
La soie d'araignée est tout simplement un matériau remarquablement polyvalent, il ne serait pas étonnant que nos amis des Carpates aient trouvé une autre application à laquelle nous n'avons toujours pas pensé. Nous attendons avec impatience les prochaines réussites expérimentales qui nous permettront un jour de recoudre nos plaies avec joie avec de la soie d'araignée synthétisée.
Pourtant lors de notre rencontre avec Christine Rollard, chef des arachnides en France, nous apprenons que la soie de l'araignée Nephila a été cultivée auparavant, surtout au XVIIe et XVIIIe siècle. Produit à échelle industrielle, le fil doré de cette araignée intéressait les marchands de tissu. Malheureusement, des problèmes survinrent rapidement par rapport à la culture à cause de l'aspect solitaire et prédateur de l'araignée et la commercialisation de la soie s'arrêta là.
Tout de même, la soie d'araignée a des propriétés physiques bien plus remarquables que seule sa couleur qui la rendent profitable spécifiquement pour le fil de suture.
D'après Dr. Szczepan Baran, président de l'Institut de Véterinariat Bioscientifique, "le fil de suture idéal est le plus fin possible qui fournit une résistance à l'étirement élevée, la capacité de sécuriser la plaie pendant la phase de guérison et ensuite d'être absorbée rapidement. Il faut une stérilité, pliabilité, prévisibilité et le moins de réaction possible".
Il semble presque que Dr. Baran ait décrit toutes les propriétés de la soie d'araignée sans le savoir :
- Le fil de suture le plus fin mesure jusqu'à 7x10^-5 m de diamètre, alors que d'après notre expérience, le fil d'araignée mesure environ 8x10^-6 m de diamètre. Déjà la soie est presque dix fois plus fine tout en conservant ses propriétés.
- La soie d'araignée est aussi très solide, pouvant supporter jusqu'à 4x10^9 N.m^-2 ou 4,1x10^8 kg.m^-2, ce qui équivaut à peu près à 400kg/mm^2. Associée avec son étonnante élasticité qui lui permet de revenir à sa position initiale malgré un étirement de plus de 35% (dans le cas du fil major ampullate), la résistance de la soie d'araignée est le meilleur argument pour faire d'elle un fil de suture idéal.
- La remarquable mémoire de forme du fil d'araignée lui permet de revenir à sa forme originale malgré les oscillations sans aucun stimulus extérieur. Couplée avec la solidité de sa soie, une plaie serait effectivement bien sécurisée raccordée avec du fil de soie. En effet elle permet une certaine souplesse grâce à son élasticité, mais la plaie reste sécurisée grâce à la mémoire de forme qui permet au fil de reprendre sa tension initiale.
- Non seulement elle est biodégradable, donc elle est absorbée facilement, mais en plus la soie d'araignée est biocompatible, hypoallergénique et antibactérienne. Tout ceci veut dire qu'elle n'engendrerait aucune mauvaise réaction mais plutôt une réaction positive. C'est-à-dire que les cellules la colonisent rapidement et ainsi sert de guide pour la régénération cellulaire, et ne seraient pas empêchées par des infections puisque la soie d'araignée a des propriétés antibactériennes qui protègeraient la plaie des bactéries ambiantes. Et ce n'est qu'un bonus que cette soie est riche en vitamine K qui favorise la coagulation.
La soie d'araignée est tout simplement un matériau remarquablement polyvalent, il ne serait pas étonnant que nos amis des Carpates aient trouvé une autre application à laquelle nous n'avons toujours pas pensé. Nous attendons avec impatience les prochaines réussites expérimentales qui nous permettront un jour de recoudre nos plaies avec joie avec de la soie d'araignée synthétisée.
Ouverture: L'économie du savoir
Nous avons touché avec nos recherches à un sujet passionant qu'est l'araignée et sa soie.
Une vente industrielle de fils de souture à base de soie ou de synthèse de soie d'araignée serait sûrement lucrative, certes, mais ce sont les connaissances que nous apporte cette nouvelle "couche de pétrole de savoir" qui ont de l'avenir.
Dr. Idriss Aberkane, scientifique et chercheur en neurosciences voit le monde comme une bibliothèque, dans laquelle nous, les humains, brûlons les livres qui nous entourent pour nous chauffer mais réalisons aujourd'hui que ces livres contiennent du savoir.
Selon lui l'économie du futur sera une économie du savoir : "les matières premières sont une source finie, alors que le savoir est infini. Si nous basons notre croissance économique sur les matières premières, il y a une contradiction inévitable entre croissance infinie et matières premières finies." (Audition au Conseil Economique Environnemental et Social, Paris 2015).
Les lois qui régissent l'économie des connaissances sont differentes en trois points.
1. "Les échanges sont à somme positive", c'est-à-dire que la personne qui partage, qui vend du savoir ne le perd pas comme s'il vendait un stock de bois par exemple. C'est le beurre et l'argent du beurre en quelque sorte. "Quand on partage un bien matériel on le divise. Quand on partage un bien immateriel on le multiplie."
2. Le transfert de connaissances prend du temps. "Je ne peux pas vous expliquer la physique quantique en deux secondes. Par contre 20 euros ou 20 millions d'euros prennent le même temps. C'est une signature sur un chèque. Ça, c'est la mauvaise nouvelle" (Ibid).
3. Les combinaisons de connaissances ne sont pas linéaires. Contrairement en 1+1=2, une connaissance plus une autre connaissance = 3. "Quand vous regroupez deux connaissances, cela crée systématiquement une tierce connaissance, qui est au pire triviale, mais non nulle, et au mieux révolutionnaire."
Une vente industrielle de fils de souture à base de soie ou de synthèse de soie d'araignée serait sûrement lucrative, certes, mais ce sont les connaissances que nous apporte cette nouvelle "couche de pétrole de savoir" qui ont de l'avenir.
Dr. Idriss Aberkane, scientifique et chercheur en neurosciences voit le monde comme une bibliothèque, dans laquelle nous, les humains, brûlons les livres qui nous entourent pour nous chauffer mais réalisons aujourd'hui que ces livres contiennent du savoir.
Selon lui l'économie du futur sera une économie du savoir : "les matières premières sont une source finie, alors que le savoir est infini. Si nous basons notre croissance économique sur les matières premières, il y a une contradiction inévitable entre croissance infinie et matières premières finies." (Audition au Conseil Economique Environnemental et Social, Paris 2015).
Les lois qui régissent l'économie des connaissances sont differentes en trois points.
1. "Les échanges sont à somme positive", c'est-à-dire que la personne qui partage, qui vend du savoir ne le perd pas comme s'il vendait un stock de bois par exemple. C'est le beurre et l'argent du beurre en quelque sorte. "Quand on partage un bien matériel on le divise. Quand on partage un bien immateriel on le multiplie."
2. Le transfert de connaissances prend du temps. "Je ne peux pas vous expliquer la physique quantique en deux secondes. Par contre 20 euros ou 20 millions d'euros prennent le même temps. C'est une signature sur un chèque. Ça, c'est la mauvaise nouvelle" (Ibid).
3. Les combinaisons de connaissances ne sont pas linéaires. Contrairement en 1+1=2, une connaissance plus une autre connaissance = 3. "Quand vous regroupez deux connaissances, cela crée systématiquement une tierce connaissance, qui est au pire triviale, mais non nulle, et au mieux révolutionnaire."
This page was last edited 01-16-2017